Raisonnement

Le raisonnement est un processus cognitif permettant de poser un problème de manière réfléchie en vue d’obtenir un ou plusieurs résultats. L’objectif d’un raisonnement est de mieux cerner (comprendre) un fait ou d’en vérifier la réalité, en faisant appel alternativement à différentes « lois » et à des expériences, ceci quel que soit le domaine d’application : mathématiques, système judiciaire, physique, pédagogie, etc.

Objectifs des raisonnements

On conduit des raisonnements pour des objectifs différents, qui peuvent se combiner :

 

  • prise de décision ;
  • test d’une argumentation ;
  • conduite d’une démonstration d’un théorème, de la « confirmation » d’une hypothèse ;
  • tout en évitant l’erreur et l’illusion.

On dit que l’individu effectue des inférences et que le mécanisme d’élaboration de ces inférences s’appelle raisonnement.

Différents raisonnements

Différentes typologies des raisonnements sont possibles.

Une première échelle de raisonnement est celle qui embrasse la totalité de l’acte réflexif. Pour réfléchir, il faut tout d’abord définir la tâche, puis planifier son exécution et ensuite l’exécuter. Vient alors le temps de la synthèse qui amène à l’évaluation du dispositif et sa possible transposition. On retrouve là les étapes de la gestion mentale définis par Antoine de la Garanderie ou par Guy Sonnois.

Une seconde échelle est celle de la simple planification et exécution de l’acte réflexif. Le raisonnement peut alors être étudié sous une multitude d’angles. Les lignes ci-dessous en abordent quelques-unes.

Raisonnements formalisé et non formalisé

Un raisonnement est dit formalisé s’il s’énonce dans une langue formelle, obéissant à des règles de syntaxe strictes et évacuant ainsi l’ambiguïté sémantique. Typiquement, les raisonnements mathématiques sont des raisonnements formalisés. Un raisonnement peut également être exprimé en langue naturelle et respecter parfaitement des règles logiques d’inférences. Il existe ainsi des degrés plus ou moins « élevés » de formalisme.

Raisonnements a priori et a posteriori

Le raisonnement a priori, dit aussi « analytique », recourt souvent à une formalisation logique pour établir une preuve. Il repose surtout sur des principes et sur une analyse conceptuelle.

À l’opposé des raisonnements a priori, il existe des raisonnements a posteriori reposant sur des « données empiriques ». Celles-ci peuvent être recueillies par expérimentation ou observation. Un raisonnement empirique peut être tout aussi rigoureux qu’un raisonnement analytique.

Descartes affirmait : « Il n’y a pas d’autres voies qui s’offrent aux hommes, pour arriver à une connaissance certaine de la vérité, que l’intuition évidente et la déduction nécessaire ». Il admettait l’importance de l’intuition, importance qui fut reconnue aussi par Spinoza et Bergson.

Citations