Tanka
Le tanka, du japonais tanka est un poème japonais sans rimes, de 31 mores sur cinq lignes. Le tanka est une forme de la poésie traditionnelle waka (和歌?) et est plus vieux que le haïku, dont il peut être considéré comme un ancêtre. Il fleurit pendant la période Heian (794-1192). Le tanka classique est toujours considéré au Japon comme la forme la plus élevée de l’expression littéraire. Sa construction en 31 syllabes ou sons, selon 5-7-5-7-7 n’est pas anodin. Cela correspond aux nombres sacrés 5 et 7. Le tanka est en lien étroit avec le shintoïsme qui est la voie du divin. Son concept majeur est le caractère sacré de la nature. Le profond respect en découlant définit la place de l’homme dans l’univers. Donc, autre résonance, le tanka met le poète en harmonie avec ce qui l’entoure. Autant la nature et ses différents mondes, végétal, minéral, animal.
Nous retrouvons cela dans la musicalité du tanka chanté en 5 et 7 syllabes. En musique, il y a un rapprochement entre le nombre d’or et la gamme la plus universelle, la pentatonique, formée de 5 notes (les notes noires du piano). L’autre gamme étant en 7 notes (les notes blanches du piano).
On mesure l’intervalle séparant 2 notes de musique en calculant le rapport des fréquences caractérisant respectivement la note la plus aiguë et la note la plus grave.
Le nombre 5 est le nombre du centre, symbole de la tradition philosophique éclairée, de l’harmonie, de l’équilibre ; il prend en compte la liberté, le mouvement et le changement.
Le nombre 7 est le symbole d’esprit, de connaissance, de recherche, de vie intérieure. Il est le cherchant infatigable de vérité.
Aujourd’hui, sa modernité consiste, non pas à changer sa forme, mais bien dans le choix des thèmes explorés en lien avec le monde d’aujourd’hui.