le blé des corps dans la meule des ans…
le blé des corps dans la meule des ans
farines que mélangent les lois éternelles
pour d’autres pains et d’autres dents
la nuit tu tâtes soudain sans comprendre
la peur qui fouille au ventre des images
cherchant à clore sur soi le mouvement
et ces eaux nues de l’ardeur d’aller
encore et encore plus loin dans l’ouvert?
(et même et surtout quand la nuit se referme)
Patmos et autres poèmes, Gallimard