Soir d’hiver

Louisa Siefert
par Louisa Siefert
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L’étoile a des frissons dans la sphère divine.

HENRY MURGER

L’eau pleure au clair bassin des larmes de cristal,

Le pré s’est revêtu d’une robe argentée,

Des lueurs ont blanchi le ciel oriental

Et la lune apparaît dédaigneuse et lactée.
Le vent souffle du nord et le froid est fatal.

Malheur à qui n’a pas de demeure abritée,

Où la bouilloire au feu dit son chant de métal !

Malheur à qui suit seul la route désertée !
La terre est dure à l’homme et la mort est dans l’air.

Et tandis que par l’astre atteint d’un blanc éclair

Tout mur se dresse ainsi qu’un monument de marbre,

Telle qu’une âme prête à s’en aller d’ici,

Sur le bois noir, au bord de l’horizon, voici

Vénus comme une flamme entre les branches d’arbre.

Louisa Siefert

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