À Roger Nimier

Louise de Vilmorin
par Louise de Vilmorin
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L’amour est imposant que laisse la personne

Dont la mort prend le nom qui nous appartenait.

Le sanglot dans le sang monte au cœur et couronne

L’absent d’une présence où la vie apparaît.
Fugitif, à demain ! Distance n’est mortelle

Qu’aux yeux de l’insensé. Je te garde enlacé,

Mon taquin, mon plus doux que la douceur réelle,

Aux rives d’à présent je m’en vais te bercer.
Tu te promèneras, éloquent ou silence,

Comme tu le voulais. Ta prunelle en mon œil

Vivra de tes regards dont je porte le deuil.
Sur tes chemins secrets, cherchant ta préférence,

Je te redonnerai la vie à chaque pas.

Et tu vivras par moi ce que je ne sais pas.

1962

Louise de Vilmorin

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