Amours secrètes
Fragile en son châle rose
Que la brise délia,
Sous la glycine repose
La Dame aux camélias.
Rêve, rêve…
Fatigué de perdre haleine,
Las des ombres de satin
Et des nuits de prétentaine
Don Juan s’endort enfin.
Songe, songe…
Le silence sent le lierre
Et dans le jardin soumis
Accablés par leur mystère
Les héros sont endormis.
Berce, berce…
Viens, allons vivre en cachette,
Garde mon cœur sur ta main,
Ayons des amours secrètes :
Ne nous disons jamais rien.
Donne, donne…
1945