Poème jardinier
Dans les jardins, le vent sauvage
Berce des fleurs aux noms latins.
Dans les jardins, sous les ombrages,
La nuit est verte le matin.
L’abeille dans la fleur sauvage
Prend le sucre de son festin.
Le ruisseau roule des images
Dont les yeux ne sont pas éteints.
La branche et le fruit sont sauvages.
L’oiseau volette et le nuage
Avec le soir change de teint.
Et les parfums sont des sauvages,
Savants à parler le langage
Des lieux où naquit leur destin.
1967