Las ! que me sert que si parfaitement
Las ! que me sert que si parfaitement
Louas jadis et ma tresse dorée,
Et de mes yeux la beauté comparée
A deux Soleils, dont Amour finement
Tira les traits causes de ton tourment ?
Où êtesvous, pleurs de peu de durée ?
Et mort par qui devait être honorée
Ta ferme amour et itéré serment ?
Doncques c’était le but de ta malice
De m’asservir sous ombre de service ?
Pardonnemoi, Ami, à cette fois,
Etant outrée et de dépit et d’ire ;
Mais je m’assur’, quelque part que tu sois,
Qu’autant que moi tu souffres de martyre.
Recueil : Sonnets