Quoi ! qu’est-ce que ceci ? ma mignonne, es-tu folle ?
Quoi ! qu’estce que ceci ? ma mignonne, estu folle ?
Ne te moquestu point ? pensestu apaiser
L’audace de mon feu par un simple baiser,
D’un gracieux regard, d’une douce parole ?
Ni pour la compagnie, il faut que je t’accole.
Ne crains qu’on le découvre, on ne peut l’aviser,
Selon qu’il me plaît ore avec toi deviser,
Assis sur cette chaire agréablement molle.
Puis chacun parle à part, s’entretenant tout bas.
Faisons ainsi afin qu’on ne s’en doute pas,
Prenons l’occasion qui douce nous salue.
Là feignant d’admirer ton bel entendement,
Te serrant près de moi, j’hausserai vitement
Ton linge délié par ta jupe fendue.
Recueil : L’Amour passionnée de Noémie