Dors ma mère
Ô ma vie,
Sans envie,
J’ai vu le palais du roi ;
Ma chaumière
M’est plus chère,
Quand j’y suis seule avec toi.
Au village,
Le jeune âge
N’est heureux que par l’Amour ;
Fuis la ville ;
Trop facile,
Tu m’oublierais à la cour.
D’une reine
Souveraine
L’empire a-t-il plus d’appas ?
Ton image
Est l’image
Qui devance ou suit mes pas.
Reviens vite !
Tout m’agite :
Eh quoi ! je suis seule encor !
Viens, mon âme,
De ma flamme
Partager le doux transport.
L’heure sonne,
Je frissonne…
Voici l’instant du retour.
Moins sévère,
Dors, ma mère,
Et laisse veiller l’Amour.