L’adieu
Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.
Quand une fleur
Va perdre sa couleur,
On n’y doit plus
De regrets superflus :
Et le flambeau,
Dont l’éclat fut si beau,
Quand il s’éteint,
Cède au froid qui l’atteint.
Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.
Ton doux regard
M’éclaira par hasard ;
Et dans mes yeux
Il répandit les cieux :
Dès ce moment,
Si fatal… si charmant,
Mon cœur perdu
Ne me fut pas rendu !
Adieu pour toujours,
Mes amours ;
Ne pleure pas,
Tes pleurs ont trop d’appas !
Presse encor ma main ;
Mais, demain,
Il aura fui,
Le bonheur d’aujourd’hui.