Le bal
L’heure du bal, enfin, se fait entendre,
Le plaisir sonne, et tu le fais attendre !
Depuis huit jours, il a pris pour signal
L’heure du bal.
Où sont les fleurs dont l’éclat étincelle ?
Elles mourront en te voyant si belle.
Mais, sous ta main, je vois rouler des pleurs…
Où sont les fleurs ?
Il est absent ! l’espérance est voilée,
Ou, pour le suivre, elle s’est envolée.
Je le devine à ton plaintif accent :
Il est absent !
Je n’irai pas ! la danse, mon amie,
Est, sans l’Amour, une Grâce endormie.
Loin de la fête il enchaîne tes pas :
Je n’irai pas !