L’espérance
Comme une vaine erreur,
Comme un riant mensonge,
S’évanouit le songe
Qui faisait mon bonheur.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour !
Ce tendre sentiment,
Cette aimable folie,
Ce charme de ma vie,
Sans toi n’est qu’un tourment.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour.
Déjà, pour me punir
D’avoir été trop tendre,
Je consens à te rendre
Un si cher souvenir.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour.
Que voulez-vous de moi,
Raison trop inflexible ?
Tourment d’un cœur sensible,
Je cède à votre loi.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère
Emporte mon amour.