Olympe leves toy, desja l’aube est levée
Olympe leves toy, desja l’aube est levée,
Voy comme dans les airs elle seme le jour,
Desja dans le ruisseau Diane s’est lavée,
Et desja le Soleil a commencé son tour.
Tout nostre bois souspire apres ton arrivée,
Ses oyseaux comme moy racontent leur amour,
Quelle estréme rigueur tient ton ame privée
Des plaisirs que le Ciel espand en ce sejour ?
Desja le cerf qui brame apres celle qu’il ayme
Contrefait dans ces bois ce que je suys moymesure,
Olympe, vien le voir, le voyla qui la tient ?
Tu te leves, ma belle, ô Dieu ! qu’elle est humaine,
Je voy dedans ses yeux amour qui l’entretient,
Des douceurs dont sa main doit couronner sa peine.
Second livre des Delices de la Poesie françoise