La nuit qui tombe et le train qui passe
Tableau qui mes peines dissipe,
Je contemple en m’attendrissant
Le village fumant sa pipe
Aux pieds du soir incandescent.
Soleil, mourant témoin des crimes
Absous par le jour qui s’en va,
Sur l’autel de tes feux sublimes,
Satisfais, frère, à Jéhovah !
Nuit, tombeau du ciel sans mystère,
Chassesen ce jour qui nous ment !
Viens faire oublier à la terre
Qu’elle ne te plaît qu’un moment !
C’est à cet instant de l’automne
Qu’on voudrait partir d’icibas…
Mais de temps en temps au loin tonne
Un train passant qu’on ne voit pas.
Les tristes