La plaine

Maurice Rollinat
par Maurice Rollinat
0 vues
0.0

Cette plaine sans un chemin
Figure au fond de la vallée
La solitude immaculée
Vierge de tout passage humain.

Presque nue, elle a du mystère,
Une étrangeté qui provient
De ses teintes d’aspect ancien
Et de son grand silence austère.

Une brise lourde, parfois,
Y laissant sa longue traînée,
Elle exhale l’odeur fanée
Des vieux vergers et des vieux bois.

L’effilé, le cataleptique
De ses arbrisseaux, les vapeurs
De son marécage en torpeur
Lui donnent comme un air mystique.

Dans le jour si pur qui trépasse,
Entre ses horizons pieux,
Elle est pour le cœur et les yeux
Un sanctuaire de l’espace.

Sous ces rameaux dormants et grêles
On rêve d’évocations,
De saintes apparitions,
De rencontres surnaturelles.

C’est pourquoi, deux légers oiseaux
S’étant à l’improviste envolé des roseaux
Et s’élevant tout droit vers la voûte éthérée,

À mesure que leur point noir
Monte, se perd, s’efface… on s’imagine voir
Deux âmes regagnant leur demeure sacrée.

Maurice Rollinat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Maurice Rollinat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Partagez vos rêves et vos vers comme Rimbaud, et transformez notre forum en une éternelle saison des poètes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Maurice Rollinat

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.