La ronce et le serpent

Maurice Rollinat
par Maurice Rollinat
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Foisonnantes, couvant des venins séculaires
Dans ce marécageux semis d’herbe et de rocs,
Les ronces, par fouillis épais comme des blocs,
Embusquaient sourdement leurs dards triangulaires.

Ah certe ! Elles guettaient si bien l’occasion
Du Mal, si scélérate épiait leur adresse,
Que l’accrochant éclair de leurs griffes traîtresses
Fut plus subtil encor que ma précaution.

J’enrageais ! Quand mon pied heurte un serpent… la bête
Aurait pu se venger ? elle écarta la tête,
Et s’enfuit d’un train plus rampant.

Allons ! que ton humeur à présent se défronce,
Me disje ! Et, j’oubliai pour un si doux serpent
La méchanceté de la ronce.

Paysages et paysans

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Maurice Rollinat

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