Pendant la pluie

Maurice Rollinat
par Maurice Rollinat
0 vues
0.0

Après une chaleur si dure
Tout se rafraîchit pour l’instant.
La pluie est absorbée autant
Par le roc que par la verdure.

Terrains noirs, sillons bruns et roux,
Prés et bois, les pentes, les trous,
Toute la campagne qui songe
S’en imbibe, la boit, l’éponge.

Les pauvres herbes altérées,
Les mousses du val, du coteau,
La pompent goulûment cette eau,
Qui les rendra plus colorées !

Le limon fait comme le sable
Restant sec sous son brillanté,
Il aspire l’humidité…
Et l’ornière est inremplissable.

En haut de ce chêne une pie
Savoure son humectement
Avec un tel ravissement
Qu’elle en paraît tout ébaubie.

La bergère a quitté son arbre
Pour avoir le corps plus mouillé ;
Là-bas un vieux, stupéfié,
Dans l’immobilité d’un marbre,

Ruisselle comme les feuillages ;
Moi, de mon coin pierreux, j’observe les nuages,
Au tintement de l’eau sur le gravier qui luit ;

Et je me surprends à sourire :
Ce gazouillis claquant me rappelant le bruit
Que fait l’huile fumante en une poêle à frire.

Maurice Rollinat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Maurice Rollinat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Votre plume est la magie de notre communauté. Partagez vos enchantements.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Maurice Rollinat

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.