À Denis Gérin

Nérée Beauchemin
par Nérée Beauchemin
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Cher ami, le trépas est-il bien aussi sombre
Qu’un vain peuple le pense ? Et l’onde aux sombres bords,
Est-elle un ténébreux abîme, un gouffre d’ombre
Où s’efface à jamais le souvenir des morts ?

Tu le sais, par delà l’horrible latitude,
Par delà ce flot noir où l’homme est submergé,
Il est, dans l’Inconnu, un lieu dont l’altitude
Promet calme et repos au pâle naufragé.

La dépouille qui gît, froide et marmoréenne,
Se décompose ; mais l’esprit aux vols hardis,
Libre, attiré par la splendeur élyséenne,
Monte de ciel en ciel aux plus hauts paradis.

Sur le cher mort qu’on vient de clouer dans sa bière,
Sur le frère qui part et qui prend les devants
Pour arriver plus vite au pays de lumière,
Ne pleurons pas, pleurons plutôt sur les vivants.

Pleurons sur les amis dont les espoirs s’éteignent ;
Pleurons sur les trésors qu’emporte le cercueil ;
Oui, pleurons sur tous ceux dont les cœurs blessés saignent
Dans la nuit de l’exil et dans la nuit du deuil.

Nérée Beauchemin

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