L’amant désespéré
Forêts solitaires et sombres,
Je viens, dévoré de douleurs,
Sous vos majestueuses ombres,
Du repos qui me fuit respirer les douceurs.
Recherchez, vains mortels, le tumulte des villes ;
Ce qui charme vos yeux aux miens est en horreur :
Ce silence imposant, ces lugubres asiles,
Voilà ce qui peut plaire au trouble de mon coeur.
Arbres, répondezmoi !… Cachezvous ma Sylvie ?
Sylvie, ô ma Sylvie !… Elle ne m’entend pas.
Tyrans de ces forêts, me l’auriezvous ravie ?
Hélas ! je cherche en vain la trace de ses pas.