Les sanglots embrasés qu’à tout moment il tire
Les sanglots embrasés qu’à tout moment il tire,
Joignant à ses propos toujours quelque serment ;
Font que mille beautés pensent certainement
Qu’il n’est rien icibas égal à son martyre.
Par feintes passions pour toutes il soupire ;
Telle croit que ses yeux lui donnent du tourment,
Qui, le tenant bien pris, ne le tient nullement
Et dont le plus souvent il ne fait que se rire.
Il couvre son amour de tant de fictions
Que le peuple a pensé que ses affections
Étaient en un endroit étant en autre place.
Aux plus grands de la Cour il ne découvre rien ;
Jamais son amitié ne se lit en sa face,
Et ses mots sont mourants quand il se porte bien.