Le Potowatomis

Avatar
par Octave Crémazie
0 vues
0.0

Il est là sombre et fier ; sur la forêt immense,
Où ses pères ont vu resplendir leur puissance,
Son oeil noir et perçant lance un regard amer.
La terre vers le ciel jette ses voix sublimes,
Et les pins verdoyants courbent leurs hautes cimes
Ondoyantes comme la mer.

Mais le vent souffle en vain dans la forêt sonore ;
En vain le rossignol, en saluant l’aurore,
Fait vibrer dans les airs les notes de son chant ;
Car l’enfant des forêts, toujours pensif et sombre,
Regarde sur le sable ondoyer la grande ombre
De l’étendard de l’homme blanc.

Aux bords des lacs géants, sur les hautes montagnes,
De la croix, de l’épée invincibles compagnes,
Les pioniers français ont porté les rayons.
L’enfant de la forêt, reculant devant elle,
En frémissant a vu ces deux reines nouvelles
Tracer leurs immortels sillons.

Son coeur ne connaît plus qu’un seul mot : la vengeance.
Et quand son oeil noir voit l’étendard de la France,
On lit dans son regard tout un drame sanglant ;
Et quand il va dormir au bord des larges grèves,
Il voit toujours passer au milieu de ses rêves
Une croix près d’un drapeau blanc.

Octave Crémazie

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Octave Crémazie

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les poètes sculptent la réalité avec des mots. Devenez un sculpteur, tel un Rodin du commentaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Octave Crémazie

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.