Que m’importe de vivre heureux, silencieux

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par Odilon-Jean Périer
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A Marcel Arland

Que m’importe de vivre heureux, silencieux,
Un nuage doré pour maison, pour patrie.
Je caresse au hasard le corps de mon amie,
Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu’elle veut.

Qui êtesvous enfin ? qui parle ? et qui m’écoute ?
Un homme vraiment seul entend battre son coeur.
Je cherche parmi vous les signes du bonheur :
Je ne vois qu’un ciel blanc, qu’une étoile de routes.

Vaste image de terre abandonnée au jour
Comme un jeune visage embelli par l’amour
Quelle grande leçon votre dessin me donne…

Silencieusement s’élève autour de moi
La plus douce lueur de vie, et cette voix
Merveilleuse, la voix que n’attend plus personne.

Le promeneur

Odilon-Jean Périer

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