Les Plus Lus

  • BofBof

    L’art poétique (Chant III)

    Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux ; D’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la Tragédie en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les douleurs, D’Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous […] Plus

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  • Pâques à New-York

    Seigneur, c’est aujourd’hui le jour de votre Nom, J’ai lu dans un vieux livre la geste de votre Passion, Et votre angoisse et vos efforts et vos bonnes paroles Qui pleurent dans le livre, doucement monotones. Un moine d’un vieux temps me parle de votre mort. Il traçait votre histoire avec des lettres d’or Dans […] Plus

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  • Le désir

    Celuy n’est pas heureux qui n’a ce qu’il desire, Mais bien-heureux celuy qui ne desire pas Ce qu’il n’a point : l’un sert de gracieux appas Pour le contentement, et l’autre est un martyre. Desirer est tourment qui bruslant nous altere Et met en passion ; donc ne desirer rien Hors de nostre pouvoir, vivre […] Plus

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  • Le glacier

    I Le cirque entre ses murs puissants tient un espace Que l’œil mesure à peine ; et son immensité Où triomphalement le vol des aigles passe A pour velarium l’azur fin de l’été. Les longs gradins, ce sont les étages sans nombre, Par qui semblent haussés le ciel et l’horizon, Des plateaux largement éclairés ou […] Plus

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  • L’Etrangère

    Il existe près des écluses Un bas quartier de bohémiens Dont la belle jeunesse s’use À démêler le tien du mien En bande on s’y rend en voiture, Ordinairement au mois d’août, Ils disent la bonne aventure Pour des piments et du vin doux. On passe la nuit claire à boire On danse en frappant […] Plus

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  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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  • Aux premières loges

    Spectatrice, j’observe la scène de la vie Où des personnages surgissent, Dans les moments de joie ou de dépit Où le rêve devient illusion et meurt avec mépris Où le mensonge devient vrai et la vérité au fond du puits Mais qui suis-je dans ce monde plein d’acteurs ? Où chacun monte sur l’estrade, Joue […] Plus

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  • Parfois, je suis triste…

    Parfois, je suis triste. Et, soudain, je pense à elle. Alors, je suis joyeux. Mais je redeviens triste de ce que je ne sais pas combien elle m’aime. Elle est la jeune fille à l’âme toute claire, et qui, dedans son cœur, garde avec jalousie l’unique passion que l’on donne à un seul. Elle est […] Plus

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  • Migration

    Soudain, la vie l’etonnement de la mer De quelle fêlure l’errance de quelle écharde l’origine infinie qui se dérobe ? Devant toi la mer son alphabet d’esquifs et légendes sa rotondité en trompe l’œil ses vieux nomades célibataires à l’écoute des dernières sirènes Derrière toi la mer tes racmes en convulsions une terre celée au […] Plus

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  • Pan

    Tout entier esprit, tout entier lumière, tout entier oeil.CLÉM. ALEX. Si l’on vous dit que l’art et que la poésie C’est un flux éternel de banale ambroisie ; Que c’est le bruit, la foule, attachés à vos pas, Ou d’un salon doré l’oisive fantaisie, Ou la rime en fuyant par la rime saisie, Oh ! […] Plus

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  • Carmen

    Allons, allons ! vous voyez bien que je suis bohémienne; voulez-vous que je vous dise la bajia? Avez-vous entendu parler de la Carmencita ? C’est moi. J’étais alors un tel mécréant, il y a de cela quinze ans, que je ne reculai pas d’horreur en me voyant à côté d’une sorcière. Bon! me dis-je; la […] Plus

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