Ballade du soleil levant
Ballade du soleil levant
Le soleil paraît, triomphant
Il a chassé la nuit froide
Et obscure, la nuit hostile.
Le coq le salue de son chant
Assouplissant, ailes roides
De froid et pattes agiles.
L’aurore inonde alors le ciel
Gloire à la journée nouvelle !
Le rose, le vert, le rouge
Et le jaune, fondus, mêlés
Comme en un pastel mordoraient
La campagne. Nul ne bouge.
Une brume monte des prés
Au*-dessus des hautes futaies
Légère comme une aile.
Gloire à la journée nouvelle !
Les saules semblent des géants,
Semblent de fantômes feuillus
Frissonnant sous une brise.
D’un proche buisson part un chant,
C’est un petit pinson joufflu,
Que la fraîche aurore grise,
Qui lance sa note grèle,
Gloire à la journée nouvelle !
Envoi
Le chardonneret si frêle
La douce grive et le pinson
Partout diront et chanteront :
Gloire à la journée nouvelle !