Ma morte vivante
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos
Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie
Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.
(Paul Eluard)
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Poème que j’ai présenté au bac français il y a très longtemps… Son souvenir est indélébile.
Analyse de “Ma morte vivante” par Paul Eluard
Sujet:
Le poème “Ma morte vivante” de Paul Eluard, publié en 1947, est un hommage poignant à son épouse Nusch, décédée en 1946.
Forme:
Composé de vers libres, le poème utilise des images fortes et un langage symbolique pour explorer les thèmes de l’amour, de la perte et du souvenir.
Tonalité:
Le poème est empreint d’une grande tristesse et d’une douleur profonde.
Figures de style:
Le poème utilise de nombreuses figures de style, telles que des métaphores, des comparaisons et des personnifications, pour créer un portrait vibrant de Nusch et pour exprimer le lien profond qui unissait le poète à elle.
Conclusion:
“Ma morte vivante” est un poème d’une grande beauté et d’une grande émotion. Il témoigne de l’amour inconditionnel de Paul Eluard pour Nusch et de son immense chagrin face à sa disparition.
Points importants à retenir: