À Léon Valade

Paul Verlaine
par Paul Verlaine
0 vues
0.0

Douze longs ans ont lui depuis les jours si courts
Où le même devoir nous tenait côte à côte !
Hélas ! les passions dont mon cœur s’est fait l’hôte
Furieux ont troublé ma paix de ces bons jours ;

Et j’ai couru bien loin de nos calmes séjours
Au pourchas du Bonheur, ne trouvant que la Faute ;
Le vaste monde autour de ma fuite trop haute
Fondait en vains aspects, ronflait en vains discours…

— L’Orgueil, fol hippogriffe, a replié ses ailes ;
Un cœur nouveau fleurit au feu des humbles zèles
Dans mon sein visité par la foudre de Dieu.

Mais l’antique amitié, simple, joyeuse, exacte,
Pendant tout mon désastre, à toute heure, en tout lieu,
— J’en suis fier, mon Valade, — entre nous tint ce pacte.

Paul Verlaine

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Paul Verlaine

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les poèmes sont des trésors cachés. Partagez les vôtres, comme Éluard partageait ses rêves.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Paul Verlaine

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.