Cuisses grosses mais fuselées

Paul Verlaine
par Paul Verlaine
0 vues
0.0

Cuisses grosses mais fuselées.
Tendres et fermes par dessous,
Dessus d’un dur qui serait doux,
Musculeuses et potelées,

Cuisses si bonnes tant baisées
Devers leur naissance et par là,
Blanches plus que rose-thé, la
Meilleure part de mes pensées,

Genoux, petites têtes d’anges
Bouffis dans leur juste maigreur,
Mollets bondis qui font fureur
En des bas clairs craignant les fanges.

Pieds dressés pour te hausser jusque
A ma taille pour t’embrasser,
Moi, t’enlever et te placer
Sur le lit, pieds très beaux que busque

La cheville de mol ivoire
Et que parfume leur fraîcheur ;
Doigts délicats, frêle rougeur
Doucement fauve au talon, voire

Assez forte peau pour la marche,
Mais quoi ! faut-il pas au cher corps
Base solide et soutiens forts,
Au cher corps qui garde mon Arche,

L’arche de crainte et de blandices
Où j’entre, tous torts révolus,
Comme on monterait au ciel. Pieds
Divins, genoux fins, bonnes cuisses !

Paul Verlaine

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Paul Verlaine

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Rejoignez-nous et laissez vos mots s'envoler comme des papillons, comme le faisait Desnos.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.