Je ne suis plus de ces esprits philosophiques

Paul Verlaine
par Paul Verlaine
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Je ne suis plus de ces esprits philosophiques,
Et ce n’est pas de morale que tu te piques
Deux admirables conditions pour l’amour
Tel que nous l’entendrons, c’est-à-dire sans tour
Aucun de bête convenance ou de limites,
Mais chaud, rieur — et zut à tous us hypocrites !

Aimons gaîment
Et franchement.

J’ai reconnu que la vertu, quand s’agit d’Elles,
Est duperie et que la plupart d’elles ont
Raison de s’en passer, nous prenant pour modèles :
Si bien qu’il est très bien de faire comme font
Les bonnes bêtes de la terre et les célestes,
N’est-ce pas ? prompts moineaux, n’est-ce pas, les cerfs prestes.

Aimons bien fort
Jusqu’à la mort.

Pratique mon bon conseil et reste amusante.
S’il se peut, sois-le plus encore et représente
Toi bien que c’est ta loi d’être pour nous charmer
Et la fleur n’est pas plus faite pour se fermer
Que vos cœurs et vos sens, ô nos belles amies…
Tête en l’air, sens au clair, vos « pudeurs » endormies,

Aimons dûment
Et verdement.

Paul Verlaine

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