Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes
Je veux, pour te tuer, ô temps qui me dévastes,
Remonter jusqu’aux jours bleuis des amours chastes
Et bercer ma luxure et ma honte au bruit doux
De baisers sur Sa main et non plus dans Leurs cous.
Le Tibère effrayant que je suis à cette heure,
Quoi que j’en aie, et que je rie ou que je pleure,
Qu’il dorme ! pour rêver, loin d’un cruel bonheur,
Aux tendrons pâlots dont on ménageait l’honneur
Ès-fêtes, dans, après le bal sur la pelouse,
Le clair de lune quand le clocher sonnait douze.