La grande ville
La « grande ville ». Un tas criard de pierres blanches
Où rage le soleil comme en pays conquis.
Tous les vices ont leur tanière, les exquis
Et les hideux, dans ce désert de pierres blanches.
Des odeurs ! Des bruits vains ! Où que vague le cœur,
Toujours ce poudroiement vertigineux de sable,
Toujours ce remuement de la chose coupable
Dans cette solitude où s’écœure le cœur ! —
De près, de loin, le Sage aura sa thébaïde
Parmi le fade ennui qui monte de ceci,
D’autant plus âpre et plus sanctifiante aussi
Que deux parts de son âme y pleurent, dans ce vide !