La princesse Bérénice

Paul Verlaine
par Paul Verlaine
0 vues
0.0

Sa tête fine dans sa main toute petite,
Elle écoute le chant des cascades lointaines,
Et, dans la plainte langoureuse des fontaines,
Perçoit comme un écho béni du nom de Tite.

Elle a fermé ses yeux divins de clématite
Pour bien leur peindre, au coeur des batailles hautaines
Son doux héros, le mieux aimant des capitaines,
Et, Juive, elle se sent au pouvoir d’Aphrodite.

Alors un grand souci la prend d’être amoureuse,
Car dans Rome une loi bannit, barbare, affreuse,
Du trône impérial toute femme étrangère.

Et sous le noir chagrin dont sanglote son âme,
Entre les bras de sa servante la plus chère,
La reine, hélas ! défaille et tendrement se pâme.

Paul Verlaine

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Paul Verlaine

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Votre plume est l'épée de l'émotion. Partagez vos coups de génie avec nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.