Le piano que baise une main frêle
Le piano que baise une main frêle
Luit dans le soir rose et gris vaguement,
Tandis qu’un très léger bruit d’aile
Un air bien vieux, bien faible et bien charmant
Rôde discret, épeuré quasiment,
Par le boudoir longtemps parfumé d’Elle.
Qu’estce que c’est que ce berceau soudain
Qui lentement dorlote mon pauvre être ?
Que voudraistu de moi, doux Chant badin ?
Qu’astu voulu, fin refrain incertain
Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
Ouverte un peu sur le petit jardin ?
Recueil : Romances sans paroles