Mais après les merveilles

Paul Verlaine
par Paul Verlaine
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Mais après les merveilles
Qui n’ont pas de pareilles
De l’épaule et du sein,
Faut sur un autre mode
Dresser une belle ode
Au glorieux bassin.

Faut célébrer la blanche
Souplesse de la hanche
Et sa mate largeur,
Dire le ventre opime
Et sa courbe sublime
Vers le sexe mangeur

Que chastement, encore
Que joliment, décore
Et défend juste assez
L’ombre qui sied aux choses
Divines, peu moroses
Rideaux drûment tressés.

Teutatès adorable,
Saturne plus aimable,
Anthropophage cher
Qui veut aux sacrifices
Non le sang des génisses
Mais le lait de ma chair.

Nous chanterons ensuite
L’aine blonde et sa fuite
Ambrée au sein du Saint…
Mais déposons la lyre.
Livrons-nous au délire
Raisonnable et succinct ?

Non ! fou, braque, orgiaque.
En apache, en canaque
Ivre de tafia :
Nous ne sommes pas l’homme
Pour la docte Sodome
Quand la Femme il y a.

Paul Verlaine

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