Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé
Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé
Le jour comme la nuit, déité redoutable
Que la force d’Amour a connue indomptable,
Amour des autres dieux tant craint et révéré,
Vois ce pauvre Actéon sans pitié dévoré
Par ses propres pensers d’une rage incroyable,
Pour avoir offensé d’erreur trop excusable,
Si le feu de ta haine était plus modéré.
Il fut audacieux, mais sa haute entreprise
Avec tant de rigueur ne doit être reprise,
Ains mérite plutôt loyer que châtiment.
Toutefois si ton ire autrement en ordonne,
Bien, il souffrira tout, s’écriant au tourment
Que trop douce est la mort quand Diane la donne.
Recueil : De la jalousie