L’âpre fureur de mon mal véhément

Philippe Desportes
par Philippe Desportes
0 vues
0.0

L’âpre fureur de mon mal véhément
Si hors de moi m’étrange et me retire
Que je ne sais si c’est moi qui soupire,
Ni sous quel ciel m’a jeté mon tourment.

Suisje mort ? Non, j’ai trop de sentiment,
Je suis trop vif et passible au martyre.
Suisje vivant ? Las ! je ne le puis dire,
Loin de vos yeux par qui j’ai mouvement !

Seraitce un feu qui me brûle ainsi l’âme ?
Ce n’est point feu : j’eusse éteint toute flamme
Par le torrent que mon deuil rend si fort.

Comment, Belleau, fautil que je l’appelle ?
Ce n’est point feu que ma peine cruelle,
Ce n’est point vie, et si ce n’est point mort.

Les amours de Diane

Philippe Desportes

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Philippe Desportes

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une goutte de pluie dans notre océan de poésie. Ajoutez votre averse, à la manière de Hugo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.