Pareil j’égale au soleil que j’adore
Pareil j’égale au soleil que j’adore
L’autre soleil. Celui-là de ses yeux
Enlustre, enflamme, enlumine les cieux,
Et celui-ci toute la terre honore.
L’art, la nature et les astres encore,
Les éléments, les grâces et les dieux
Ont prodigué le parfait de leur mieux
Dans son beau jour qui le nôtre décore.
Heureux, cent fois heureux, si le Destin
N’eut emmuré d’un rempart aimantin
Si chaste cœur dessous si belle face !
Et plus heureux si je n’eusse arraché
Mon cœur de moi pour l’avoir attaché
De clous de feu sur le froid de sa glace !