Soit que son or se crêpe lentement

Pierre de Ronsard
par Pierre de Ronsard
0 vues
0.0

Soit que son or se crêpe lentement
Ou soit qu’il vague en deux glissantes ondes,
Qui çà, qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement ;

Ou soit qu’un noeud illustré richement
De maints rubis et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Mon coeur se plaît en son contentement.

Quel plaisir estce, ainçois quelle merveille,
Quand ses cheveux, troussés dessus l’oreille,
D’une Vénus imitent la façon ?

Quand d’un bonnet son chef elle adonise,
Et qu’on ne sait s’elle est fille ou garçon,
Tant sa beauté en tous deux se déguise ?

Premier livre des Amours

Pierre de Ronsard

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Pierre de Ronsard

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.