Affleurante
Comme (peut-être) du sourire la face lisse ne se lit
La brise ridant l’eau sans cesse lisse sans fin cette eau ridée
L’onde qui vient de l’horizon ne l’a pourtant jamais quitté
Allant vers l’autre qui des deux vient centre ou cercle à sa rencontre
Qui sans bouger fait que le centre soit chaque point du cercle aussi
De quel frisson d’ubiquité le Néant est-il la nervure
Le Soi ne contiendrait-il plus sa conscience nulle et pure
Nulle puisque sans mouvement mais que de Soi le vide emplit
Visage auguste sans un pli du Vent qui dort dans l’infini Mais l’infini n’est que ce Vent qui sans fin rêve qu’il attend De s’éveiller et de souffler à travers toute éternité Si bien qu’enfin soit effacé le Vent sur ce visage usé
Demeure avant qu’il ne se lève trace et vestige de ce Vent Trait d’une truite dans un lac trop bleu pour que sa rive existe Éclair éteint dans la pupille avant qu’une autre l’ait saisi Eau qui frémit toujours à fleur d’elle à jamais qui ne frémit