Souffle
Toi qui de tout sans cesse Te retires Omniprésente indivisiblement Toi dont le Nom Plénitude ou Néant Ote le sens au moment de le dire
Toi qui suspends chaque fois que j’expire Un océan d’années en cet instant Ton creux en moi c’est l’ombilic des temps Plus il m’évide et plus profond j’inspire
Cet univers s’élevant de mon sein Naît, se déploie, se contracte, s’éteint Retourne à rien au rythme de l’haleine
Pure science ! indistincte de moi
Bien qu’à mourir étrangère et lointaine
J’apprends du souffle à m’effacer en Toi