Aile
Un souffle sec vient de plus loin
Les ailes noires se balancent
Rien ne part
Au chemin tournant
Les ardeurs du jour se délassent
La maison lourde dort
Les lumières s’éteignent
Dans le jardin deux arbres mourants
Qui s’étreignent
Il parle
Et l’autre pleure
Le soir
Il est onze heures
Et l’oiseau sans forme est parti
L’Ame aux ailes trop courtes
On a détruit le nid
Dans l’air froid quelque chose passe
Un léger bruit monte plus haut
Un rêve prudent qui se cache
Pierre Reverdy