L’homme Impassible
Il se penche au bord du parapet et tient sa tête, trop petite, par les oreilles. L’arête du toit fait une parallèle à ses épaules et la cheminée a l’air
d’être son cou.
Les nuages font marcher la maison dans le jardin. Au milieu des fils de fer et des branches, elle s’arrête; on ne regarde plus en l’air.
Les toiles d’araignées se déchirent avec un bruit de soie, quand on ouvre enfin la fenêtre, et lui, dont la tête n’a pas changé, a perdu son beau royaume
d’autrefois.
Pierre Reverdy