Claude Malleville
Claude Malleville est un poète français, l’un des premiers membres de l’Académie française en 1634.
Dans sa jeunesse, Malleville est membre du cénacle des Illustres Bergers, un cercle de poètes et d’érudits catholiques ronsardiens, dans lequel il est identifié à Damon.
Membre du cercle de Conrart et de Mlle de Gournay, habitué de l’hôtel de Rambouillet, Malleville contribua par une dizaine de poésies, qui furent toutes très appréciées, à la Guirlande de Julie. Son sonnet le plus célèbre, “La Belle Matineuse”, fut composé à l’occasion d’une joute poétique avec Vincent Voiture sur un thème qui remonte au poète latin Catulle et fut repris successivement par Clément Marot, Joachim du Bellay, François Ier, Annibal Caro et Tristan L’Hermite.
Comme d’autres poètes français de l’époque, il a écrit des sonnets sur les thèmes de la Belle More, de la Belle Gueuse et de la Belle Baigneuse, empruntés au Cavalier Marin.
Quelques-uns de ses poèmes furent appréciés à demi-mot par Boileau. Selon le jugement d’Émile Faguet, Claude Malleville fut « tout simplement un bon ouvrier en vers. »
Outre ses sonnets imités de l’italien dont il a été question plus haut (et dont il reprend certains thèmes dans des Stances), on vante son élégie sur la mort de la princesse de Conty, amante et peut-être secrètement épouse de Bassompierre, sa paraphrase du Psaume XXX Exaltabo Te Domine et une priapée héroïque sur le célèbre Éthiopien Zaga-Christ, qui, au jugement de plusieurs critiques, est son chef-d’œuvre.