François Béroalde de Verville
François Béroalde de Verville, de son vrai nom François Vatable Brouard, est un écrivain français.
Il était le fils de Mathieu Brouard, dit Béroalde, théologien et écrivain français, et de Marie Bletz, la nièce du théologien François Vatable. Son père, après avoir été évêque, avait embrassé le calvinisme.
Son enfance se déroule sans faits notables jusqu’en 1562 où, alors que la famille fuit les massacres religieux de Paris, sa mère meurt de la peste. La famille reste en France jusqu’à la Saint Barthélemy, en 1573, avant de fuir pour Genève.
Là, Mathieu Béroalde, devenu ministre de l’Évangile, tient une pension où il dispense une éducation à la fois religieuse et humaniste. Ce milieu sera très favorable à l’éveil culturel de François Béroalde, qui part ensuite à Bâle où il apprend l’horlogerie et l’orfèvrerie. Il étudie ensuite la médecine, et on suppose que c’est également à cette période de sa vie qu’il s’initie à l’alchimie.
À la mort de son père, le 15 juillet 1576, il décide, à 27 ans, de retourner à Paris. Renonçant à tout son héritage au profit de ses deux sœurs Anne et Renée, il fréquente alors le cercle de Pierre de l’Estoile, audiencier à la chancellerie, et se convertit au catholicisme. Il publie son premier ouvrage : Appréhensions spirituelles.
En 1589, il suit Henri III, chassé par la Ligue, dans son exil à Tours. N’ayant plus de mécènes il survit en traduisant des ouvrages dont La Constance de Juste Lipse et une partie de La Diane de Montemayor.
Sa fidélité au roi lui vaut le titre de chanoine de la cathédrale Saint-Gatien le 5 novembre 1595. Sa sécurité financière étant assurée, il va commencer à produire la majorité de son œuvre.
Son œuvre assez variée comprend des romans, des poèmes et des traités philosophiques. Touche-à-tout, il s’intéresse à la médecine, à la religion, à l’alchimie, à l’orfèvrerie, aux sciences, à l’horlogerie et aux vers à soie, auxquels il consacre un traité.
Il écrit plusieurs ouvrages, dont le plus connu reste en 1617 Le Moyen de parvenir.