Georges RODENBACH
Georges Rodenbach (né le 16 juillet 1855 à Tournai et mort le 25 décembre 1898 à Paris) était un poète symboliste et un romancier belge de la fin du XIXe siècle.
Issu d’une famille bourgeoise d’origine allemande – son père, fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, est vérificateur des poids et mesures ; son grand-père, vénérable de la seule loge brugeoise (« La Réunion des Amis du Nord »), chirurgien et député, est l’un des fondateurs de la Belgique ; son grand-oncle a créé la brasserie Rodenbach – , Georges Rodenbach passe son enfance à Gand où sa famille s’installe en 1855. Il fait de brillantes études au collège Sainte-Barbe, où il se lie avec Émile Verhaeren, et à la faculté de droit de l’université de Gand, puis à Paris avant de s’installer à Bruxelles, où il devient le collaborateur de l’avocat Edmond Picard.
En 1877, il publie son premier recueil de vers, « Le Foyer et les Champs ». En 1878, il effectue un premier séjour dans la Ville lumière où il fréquente assidument le cercle des Hydropathes. Il y nouera ses premières relations parisiennes : Catulle Mendès, François Coppée, Maurice Barrès …
Délaissant le barreau en 1881, il se consacre à la littérature et collabore à La Flandre libérale et au premier numéro de La Jeune Belgique. Il publie « La Mer élégante ». En 1886, « La Jeunesse blanche » lui vaut la célébrité non seulement en Belgique mais aussi en France.
Impétueux animateur de la revue La Jeune Belgique, il parvient à organiser en Belgique une tournée de l’écrivain Villiers de l’Isle-Adam. Par des conférences, il y introduit également la pensée pessimiste de Schopenhauer, qui va imprégner une grande partie de son œuvre.
Correspondant du Journal de Bruxelles, il s’installe définitivement à Paris en 1888, où son roman « Bruges-la-Morte » (1892), publié sous forme de feuilleton dans les colonnes du Figaro du 4 au 14 février et en volume en juin, chez Flammarion, chef-d’œuvre du symbolisme, remporte un très grand succès. Cet ouvrage, dont le personnage central est la ville de Bruges elle-même, contribue grandement à la renommée de la cité flamande.
Il convient de mettre en parallèle l’œuvre de Rodenbach avec celle du peintre symboliste belge Fernand Khnopff qui, à la même époque, participe aux Salons « Rose+Croix » de Sâr Péladan. Khnopff conçoit le dessin-frontispice de Bruges-la-Morte.
Georges Rodenbach se lie avec Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Auguste Rodin, qu’il défend avec passion dans le Figaro. Marcel Proust lui voue une grande admiration. Il épouse Anna-Maria Urbain. Il collabore au Figaro où il publie « Agonies de villes », série de portraits consacrés notamment à Bruges, Saint-Malo et Gand.
En 1894, il est le premier auteur belge à voir une de ses œuvres, « Le Voile », mise au répertoire de la Comédie-Française. Il impose dans le rôle principal la jeune Marguerite Moreno.
En 1896, il publie « Les Vies encloses », recueil de poèmes inspiré par l’occultisme (Novalis) et le romantisme allemands. Bien que malade depuis de longues années, il publie un autre chef-d’œuvre, également situé à Bruges, « Le Carillonneur » (1897), qui relate avec réalisme les débats qui animent la ville autour des partisans du projet Bruges-port-de-mer ou Zeebrugge et les défenseurs d’une ville d’art destinée à l’élite de l’humanité.
Le 12 août 1898, il publie, dans Le Figaro, un article sur Arthur Rimbaud.
Il meurt à 43 ans d’une appendicite le jour de Noël 1898. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise. Le monument funéraire montre le poète sortant du tombeau, une rose à la main. Une croix templière est gravée dans la partie inférieure du tombeau.
Source :
Wikipédia
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