Guilhem de Montanhagol
Né à Toulouse, il s’engage auprès de Raymond VII, comte de Toulouse, comme le firent Peire Cardenal et Bernard Sicart, pour défendre sa ville contre les assauts des troupes des barons du Nord, des Croisés puis des troupes royales. Il soutient les valeurs de la culture languedocienne dont il déplore la disparition progressive sous les coups meurtriers et sauvages des inquisiteurs dominicains ( à partir de 1233).
Contre les dominicains inquisiteurs
L’Inquisition, établie en 1229. ne fit vraiment sentir sa puissance qu’après avoir été confiée aux dominicains (avril 1233). Ceux-ci avaient dû prendre contre le luxe féminin, la prodigalité aristocratique et le « domney », des mesures sur lesquelles nous sommes mal renseignés, mais dont il est aisé de deviner l’esprit. C’est avec la plus grande vigueur que le poète contre-attaque.
On notera tout spécialement la strophe III où Montanhagol se montre si tolérant, si généreux, si humain…
Ses textes furent composés entre 1233 et 1257 ; il nous reste sept chansons et six « sirventès » ou poèmes dialogués autour de différentes questions sous forme de débat d’opinions opposées.