Jean Racine

Né : 22 décembre 1639, La Ferté-Milon, France
Mort : 21 avril 1699, Paris, France
12 lectures
29 poèmes

Jean Racine, est un dramaturge français considéré comme l’un des plus grands auteurs de tragédies de la période classique en France sous Louis XIV.

Né en 1639 à La Ferlé Milon, mort à Paris en 1699, poète dramatique de génie. Racine écrit peu de poésies à proprement parler. La plupart datent de la jeunesse d’Uzès et révèlent ce charmant Acanthe si sensible aux grâces de la nature que La Fontaine décrit dans sa « Psyché ».

Jean Racine naît le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon, dans une famille janséniste. Sa mère meurt peu après sa naissance. Son père, qui est percepteur des impôts, se remarie. À sa mort, en 1643, il est recueilli par sa grand-mère paternelle qui se retire bientôt à l’abbaye janséniste de Port-Royal, dont sa tante, Agnès, deviendra l’abbesse. A dix ans, Jean Racine est admis aux Petites-Écoles de Port-Royal où, il aura pour maîtres en langues anciennes et en logique des érudits jansénistes ; éducation rigoureuse qui pèse sur cet élève brillant. Il peut enfin s’échapper de Port-Royal en allant faire sa « philosophie » à Paris. Il y rencontre son cousin La Fontaine, s’intéresse au théâtre et à la poésie, et préfère, au grand désarroi de son austère famille, le libertinage à l’étude des Saintes Écritures.

La troupe de Molière joue sa première pièce, La Thébaïde, en 1664. Il entretient une liaison avec l’actrice Marquise du Parc (dont Corneille était lui aussi amoureux) et se voit couronner, en 1668, par les succès d’Andromaque, et des Plaideurs. Louis XIV, qui l’apprécie, le pensionne. Ses tragédies sont des triomphes. En 1673, il entre à l’Académie française. L’année de Phèdre, en 1677, il se réconcilie avec Port-Royal, et épouse, sous la pression du roi, qui aimerait que son poète favori se range, Catherine de Romanet, et devient, avec son ami Boileau, historiographe du roi, charge habituellement interdite aux roturiers. Catherine de Romanet, issue d’un milieu bourgeois, va lui donner sept enfants. Sa discrétion est telle que jamais elle n’ira voir les pièces de son époux, ni ne se montrera à Versailles (elle vivra jusqu’en 1730). À la Cour, on envie ce bourgeois qui est le seul à entrer librement au lever du roi, et à qui Louis XIV demande de coucher dans sa chambre, lors de ses insomnies. Racine lui déclame alors des extraits de ses pièces. À la demande de Mme de Maintenon, il écrit Esther et Athalie. Pourtant cet homme comblé, que Louis XIV a nommé gentilhomme ordinaire, subit, en 1698, la disgrâce de son monarque qui lui reproche de s’être rapproché des jansénistes. Racine tombe malade. Le 7 janvier 1699, il assiste, épuisé, au mariage de la seule de ses cinq filles qui ne soit pas devenue religieuse. Nul n’ignore qu’il est atteint d’une tumeur au foie. Le roi fait parfois prendre de ses nouvelles. Boileau l’assiste dans sa longue agonie. Il s’éteint le 21 avril 1699, à soixante ans. Il est enseveli, selon sa volonté, au cimetière de Port-Royal-des-Champs.

Ces stances de Racine sont un poème de jeunesse qui daterait de son séjour près de son oncle à Uzès (1661-1662). De beaux alexandrins à la douceur coulante qui font penser à ceux de Maynard. On y décèle, pour les images notamment (« Les nœuds de tes cheveux devinrent mes liens. »), l’héritage des poètes de la Renaissance et du Baroque.

Né dans une famille de notables de La Ferté-Milon : son père était greffier et ses deux grands-pères occupaient des positions-clés au grenier à sel de La Ferté-Milon et de Crépy-en-Valois ; l’on vit longtemps, sur la façade de la maison des Racine, rue de la Pêcherie, leurs armes parlantes2 : d’azur, au rat et au cygne d’argent3. Orphelin à l’âge de trois ans (sa mère décède en 1641 et son père en 1643), il est recueilli par ses grands-parents et semble être entré très tôt aux Petites Écoles de Port-Royal (peu après que sa jeune tante avait été accueillie comme professe au monastère de Port-Royal de Paris). Devenu le pupille de son riche et puissant grand-père maternel (Pierre Sconin) à la mort du grand-père Racine en 1649, il est laissé quelque temps à Port-Royal, avant d’être envoyé faire ses humanités et sa rhétorique au collège de la ville de Beauvais. Au lieu d’y faire ses deux années de philosophe, il retourne à Port-Royal où sa grand-mère avait rejoint sa fille qui y était religieuse. Les Petites écoles ayant été fermées sur ordre royal, il y est éduqué quasiment seul et reçoit ainsi de solides leçons des meilleurs pédagogues du temps, et à la différence de la presque totalité des écoliers de son temps il apprend le grec ancien, l’italien et l’espagnol. Il a pour maîtres les célèbres Claude Lancelot, Pierre Nicole et Antoine Le Maistre, ainsi que Jean Hamon. Cependant, le théâtre y était totalement absent, car les jansénistes considéraient que, plus que toute autre forme de fiction, il empoisonne les âmes.

Thierry Maulnier, dans un essai justement célèbre (1935) et Raymond Picard lui-même, dans les préfaces inspirées de son édition de la Pléiade, ont pu envisager l’œuvre dramatique du poète comme une monade parfaitement indépendante de Jean Racine, et même de son époque, trouvant tout son sens en dehors de son auteur et de ses circonstances historiques.

Chacun des chefs-d’œuvre de la période 1668-1677 est en tout cas un univers en soi, d’une extraordinaire autonomie. Quoi de commun, sinon l’art souverain, entre le monde euripidien d’ Andromaque et d’ Iphigénie, l’univers virgilien de Bérénice, l’univers persan de Bajazet, et celui, crétois et pré-homérique, de Phèdre ? Racine, poète néo-alexandrin, est capable pour chacune de ses tragédies d’explorer un universel de l’imaginaire différent, où il condense invisiblement une érudition prodigieuse, répétant avec des accents inconnus ce qu’une longue tradition littéraire avait déjà dit et bien dit. Ce qui est inouï (et moderne), dans ces tragédies si concertées, ce qui dans leurs vers élève le français au rang de langue mallarméenne, c’est l’extraordinaire charge émotionnelle et lyrique qui passe, malgré le déjà vu et le déjà entendu des mots et des situations, malgré l’horlogerie de haute précision du drame. En ce sens, on peut rapprocher Racine et La Fontaine.

Racine a laissé des poésies diverses, onze tragédies : Andromaque, Britannicus, Iphigénie, Phèdre, Athalie, etc… une comédie, Les Plaideurs.
Parmi les nombreux écrivains qui ont consacré des études à Racine, il faut mentionner celle que Sainte-Beuve a écrite dans ses Portraits littéraires.

Oeuvres principales
• La Thebaïde ou les frères ennemis (1664)
• Alexandre le Grand (1665)
• Andromaque (1667)
• Les plaideurs (1668)
• Britannicus (1669)
• Bérénice (1670)
• Bajazet (1672)
• Mithridate (1673)
• Iphigénie (1674)
• Phèdre (1677)
• Esther (1689)
• Athalie (1691)

Parmi ses œuvres, La Thébaïde ou les Frères ennemis (1664), Alexandre (1665), Androma-que (1667), Les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677), Esther (1689), Athalie (1691), un fragment de l’Histoire du règne de Louis XW et VAbrégé de l’histoire de Port-Royal. Peintre du sublime et des grandes passions, il a réalisé l’idéal de la tragédie classique.

Œuvres

La Thébaïde
Tragédie en cinq actes et en vers
21 juin 1664

Alexandre le Grand
Tragédie en cinq actes et en vers
4 décembre 1665

Andromaque
Tragédie en cinq actes et en vers
17 novembre 1667

Les Plaideurs
Comédie en trois actes et en vers
novembre 1668

Britannicus
Tragédie en cinq actes et en vers
13 décembre 1669

Bérénice
Tragédie en cinq actes et en vers
21 novembre 1670

Bajazet
Tragédie en cinq actes et en vers
5 janvier 1672

Mithridate
Tragédie en cinq actes et en vers
13 janvier 1673

Iphigénie
Tragédie en cinq actes et en vers
18 août 1674

Phèdre10
Tragédie en cinq actes et en vers
1er janvier 1677

Esther
Tragédie en trois actes et en vers
26 janvier 1689

Athalie
Tragédie en cinq actes et en vers
5 janvier 1691

Autres oeuvres
• Le paysage ou les promenades de Port-Royal-des-Champs
• La nymphe de la Seine
• Ode sur la convalescence du roi
• Lettre a l’auteur des hérésies imaginaires et des deux visionnaires
• Lettre aux deux apologistes de Port-Royal
• Discours à l’Académie française (réception de Colbert,Corneille et de Bergeret )
• Abrégé de l’histoire de Port-Royal
• Mémoire pour les religieuses de Port-Royal-des-Champs
• Épitaphes
• Explications de médailles
• Fragments et notes historiques
• Remarques sur les Olympiques de Pindare et l’Odyssée
• Lettres à Boileau

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