Louis Ramond De Carbonniôres
Louis François Élisabeth Ramond, seigneur de Carbonnières, baron Ramond et de l’Empire est un homme politique, un géologue et un botaniste français. Il est considéré comme l’un des premiers explorateurs de la haute montagne pyrénéenne pouvant être qualifié de pyrénéiste.
Fils d’un fonctionnaire français et d’une Allemande, il étudia à Strasbourg et se lia d’amitié avec le poete allemand Lenz. Une idylle malheureuse le fait fuir en Suisse et lui inspire Les Dernières Aventures du jeune Olban (1777), dédiées à Lenz, ainsi que des Elégies (1778). Il traduit ei augmente les Lettres sur la Suisse de Coxc (1781). Après les Alpes, il découvre les Pyrénées: Observations faites dans Us Pyrénées (1789), Voyage au Mont-Perdu et dans la partie adjacente des Hautes-Pyrénées (1801). Sous l’Empire et la Restauration, il fait une carrière politique et adtninistraiive.
Louis Ramond est le fils de Pierre-Bernard Ramond (1715-1796), trésorier de guerre, et de Reine-Rosalie Eisentraut (1732-1762).
Il commença à étudier le droit à l’université de Strasbourg en 1775 et devint avocat en février 1777. Il se lia d’amitié avec un autre étudiant, Jakob Michael Reinhold Lenz (1751-1792), écrivain du courant Sturm und Drang. Ramond découvrit alors la littérature romantique allemande et notamment les Souffrances du jeune Werther de Goethe (1749-1832), ce qui le décida à se lancer dans l’écriture. Il publia en 1777 Les Dernières Aventures du jeune d’Olban.
Bibl. F. Orlando, L’Opéra di Louis Ramond, Milan, Fehrinclli, i960. – Cuthbert Girdlestone, Poésie, politique, Pyrénées. Louis François Ramond (1755-1827). Sa vie, son ceuvre littéraire et politique, Minaret, 1968.
L’expédition, qui comprenait une quinzaine de personnes, dont Picot de Lapeyrouse et plusieurs de ses élèves, trouva de nombreux fossiles, mais n’atteignit pas le sommet. Le récit de l’ascension parut en 1797 sous le titre de Voyage au Mont-Perdu et dans la partie adjacente des Hautes-Pyrénées. Le 7 septembre de la même année, toujours accompagné de ses élèves dont Charles-François Brisseau de Mirbel (1776-1854), Ramond de Carbonnières mena une seconde tentative. L’administrateur et forestier Étienne-François Dralet (1760-1844) participa aussi à cette ascension. Mais ce n’est qu’en 1802 qu’il atteignit enfin le sommet. Ramond relata son expédition dans le Journal de Mines (en thermidor an XI), ce qui lui valut une reconnaissance certaine des savants de son époque. Il correspondait notamment avec René Just Haüy (1743-1822), Alexandre Brongniart (1770-1847), Boudon de Saint-Amans (1748-1831). Il devint membre de l’Académie des sciences en janvier 1802.
Si la Révolution le détourne temporairement des Pyrénées il y revient en juillet 1792 pour se faire oublier. Il en profite pour herboriser autour de Barèges, alors qu’il est surveillé et considéré comme suspect. En janvier 1794 il est même emprisonné à Tarbes pendant 7 mois qu’il mettra à profit pour écrire quelques mémoires. Après les heures difficiles de la Terreur il est nommé professeur d’Histoire naturelle à l’Ecole Centrale de Tarbes en 1796 mais celle-ci fermera en 1800 et il revient à Paris siéger au Conseil Constitutionnel, avant de poursuivre une carrière de préfet et de Conseiller d’Etat.