Luc de Clapiers
Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues est un soldat, écrivain, moraliste et essayiste français.
Luc de Clapiers naquit à Aix-en-Provence, d’une famille noble aux revenus modestes. Au cours de ses études au collège d’Aix, il n’étudia ni le latin ni le grec, mais devint un grand admirateur de Plutarque qu’il avait lu en traduction.
Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, né à Aix-en-Provence en 1715, embrasse la carrière des armes. À dix-huit ans, sous-lieutenant dans un régiment du roi, il fait les campagnes de 1734 à 1741, et assiste à la retraite de Prague. La vie des camps et les fatigues de la guerre ayant ruiné sa santé, il revient en France dans le château familial en 1742 et quitte le service, s’occupant de littérature et restant étranger à la coterie philosophique de son temps. Il meurt à Paris en 1747, à l’âge de trente-deux ans. On lui doit des Caractères, inspirés de La Bruyère, une Introduction à la connaissance de l’esprit humain, et des Réflexions et maximes, qui ont fait sa réputation et dans lesquelles il affiche, avec netteté et concision, son optimisme quant à la nature humaine, s’opposant ainsi à deux autres moralistes auxquels on l’a comparé, La Roche-foucault et Pascal.
Il s’engagea dans l’armée et y servit pendant dix ans, prenant part à la guerre de succession de Pologne, à la campagne d’Italie du maréchal de Villars en 1733, et à la désastreuse expédition en Bohême pour soutenir les ambitions de Frédéric II de Prusse sur la Silésie, dans laquelle les Français furent délaissés par leurs alliés. Vauvenargues prit part à la retraite de Prague du maréchal de Belle-Isle. Il eut la jambe glacée et, malgré un long séjour à l’hôpital de Nancy, ne s’en remit jamais tout à fait. De retour en France après la bataille de Dettingen, il fut assigné à la garnison d’Arras, ce qui marqua la fin de sa carrière militaire.
Vauvenargues a laissé peu d’écrits, mais qui ont suscité un intérêt considérable. Dans l’Introduction, les Réflexions et d’autres fragments mineurs, il émet des pensées fragmentaires sur des questions de philosophie morale et de critique littéraire.
Il brille surtout en tant que moraliste. Son vocabulaire est populaire et relâché, et ses idées s’organiseraient mal en système. Sa véritable force est d’exprimer dans un langage assez épigrammatique les résultats de son observation attentive des comportements et des motivations des hommes.
Œuvres
Introduction à la connaissance de l’esprit humain, 1746
Réflexions sur divers sujets
Fragments de la seconde édition de l’Introduction
Conseils à un jeune homme
Adressés à Hippolyte de Seytres
Discours sur la gloire adressé à un ami
Discours sur les plaisirs adressé au même
Éloge de Paul-Hippolyte-Emmanuel de Seytres
Discours sur le caractère des différents siècles
Discours sur les mœurs du siècle
Discours sur l’inégalité des richesses
Éloge de Louis XV
Traité sur le libre arbitre, 1744
Sur le libre arbitre
Imitation de Pascal
Méditation sur la foi
Réflexions critiques sur quelques poètes
Fragments
Essai sur quelques caractères
Réflexions et maximes, 1746
Réflexions et maximes posthumes
Dialogues posthumes
Fragments posthumes
Critique de quelques maximes de La Rochefoucauld