Théophile de VIAU

Né(e) à : 1590, Clairac, France (FR)
Mort : 25 septembre 1626, Chantilly, France

Nationalité:

France

Activités:

Dramaturge écrivain Poète Traducteur
116 lectures
29 poèmes

Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français.
Poète le plus lu au XVIIe siècle, il sera oublié suite aux critiques des Classiques, avant d’être redécouvert par Théophile Gautier. Depuis le XXe siècle, Théophile de Viau est défini comme un auteur baroque et libertin.

Bien qu’un moment protégé du roi Louis XIII, il a vécu en exil et a été emprisonné : on lui reprochait, sur la base de poèmes obscènes qu’il avait écrits pour le « Parnasse satyrique », d’avoir des mœurs homosexuelles et un esprit irréligieux.
Né à Clairac dans une famille protestante, Théophile de Viau a suivi des études à l’académie protestante de Saumur et à l’université de Leyde, où il a notamment fréquenté le poète Guez de Balzac. Il se joint ensuite, dans les années 1611-1613, à une troupe de théâtre ambulant, puis s’installe à Paris en 1615, où il mène joyeuse vie tout en devenant un brillant poète de cour. Alors qu’il est au service du comte de Candale, il prend part de 1615 à 1616 au conflit qui oppose le parti auquel appartient son protecteur à Louis XIII et, surtout, à son favori, le comte de Luynes. Pardonné après la guerre, il reprend sa vie de brillant poète de cour. Entré en contact avec les idées épicuriennes du philosophe italien Giulio Cesare Vanini qui remettait l’immortalité de l’âme en cause, sa conversion au catholicisme ne l’empêche nullement, selon ses accusateurs et l’essentiel de la critique littéraire, de rester libertin d’esprit et de cœur.
Il est banni de France en 1619, accusé d’irréligion et d’avoir des « mœurs indignes. » On considère aujourd’hui généralement que le principal mobile de ce bannissement était en fait politique, lié au conflit qui opposait son protecteur au comte de Luynes, et aux pamphlets qui étaient écrits contre ce dernier, auxquels il était soupçonné d’avoir pris part.
En 1620, il revient à la cour après avoir voyagé en Angleterre. À la publication sous son nom de poèmes licencieux dans le recueil le « Parnasse satyrique » en 1622, il est, sur dénonciation des jésuites, condamné à apparaître nus pieds devant Notre Dame de Paris pour y être brûlé vif en 1623. La sentence est exécutée en effigie tandis que Théophile se cache. Arrêté alors qu’il tentait de passer en Angleterre, il est emprisonné à la Conciergerie pendant près de deux années tandis que le père Garasse se livre à une véritable analyse de texte de ses poèmes pour obtenir sa condamnation à mort en prouvant qu’il y a glissé des allusions à la sodomie. Pas moins de cinquante-cinq brochures sont éditées pour et contre Théophile à l’occasion de cette affaire qui mobilise les intellectuels et les écrivains de l’époque. Pendant ce temps, Théophile rédige « Plainte de Théophile » à son ami Tircis reprochant à un ami, peut-être Jacques Vallée des Barreaux, qui ne semble d’ailleurs pas avoir abandonné son ami, son peu d’empressement à le tirer d’affaire. Sa sentence commuée en arrêt d’exil perpétuel, Théophile, miné par son séjour en prison, passe les derniers mois de sa vie à Chantilly sous la protection du duc de Montmorency.
On lui doit des pièces de théâtre, dont la tragédie « Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé » qui, donnée en 1621, remporta un vif succès. Elle est restée involontairement célèbre pour le double sens permis par le vers « Il en rougit, le traître ! », phrase prononcée en fait par l’infortunée Thisbé, contemplant le poignard avec lequel son amant Pyrame vient de se suicider.
Son « Un corbeau devant moi croasse », qui dépeint une scène fantastique de tonnerre, de serpents et de feu montre qu’il était demeuré attaché aux images sensibles de l’époque baroque. Deux de ses poésies sont des plaidoyers mélancoliques adressés au roi sur son incarcération ou son exil. Cette expression de tristesse se retrouve dans son « Ode sur la Solitude » qui allie des motifs classiques à une élégie au sujet du poète au milieu d’une forêt. Oublié à l’époque classique, Théophile de Viau a été redécouvert par les romantiques, au XIXe siècle, notamment Théophile Gautier.

Source :

Wikipédia

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